Bruxelles célèbre son effervescente nightlife et reconnait le clubbing comme patrimoine culturel immatériel !

Une vie nocturne effervescente est un élément essentiel qui participe au dynamisme et à la vitalité d’une métropole telle que Bruxelles. La scène bruxelloise des boîtes de nuit et du monde de la nuit est en effet devenue une partie intégrante de l’identité de la ville au fil des années. Les clubs bruxellois n'offrent pas seulement aux Bruxellois.es et aux visiteurs l'occasion de se détendre, de se rencontrer et de profiter de la musique, mais sont également devenus avec le temps des institutions artistiques et culturelles. Ce qui vibre la nuit a sans conteste un impact de jour. La vie nocturne participe à l’activité économique d’une manière directe et indirecte de la ville.
De par son importance pour les Bruxellois.e.s et pour l’attractivité de la ville, la Région de Bruxelles-Capitale décide aujourd'hui de reconnaître l'importance du clubbing en l'inscrivant au patrimoine culturel immatériel. Cette reconnaissance intervient à l’initiative des représentants du secteur eux-mêmes, en étroite concertation avec Ans Persoons, Secrétaire d’État bruxelloise à l’Urbanisme et au Patrimoine, et son prédécesseur Pascal Smet.
« Notre culture du clubbing est un patrimoine culturel vivant et unique qui mérite d’être reconnu et valorisé !», déclare la Secrétaire d’État bruxelloise à l’Urbanisme et au Patrimoine Ans Persoons. « Nous montrons aujourd’hui que Bruxelles est fière de sa culture dynamique de la nightlife et nous reconnaissons son importance pour notre ville et ses habitants sur le plan culturel, économique et social ».
Suivant les critères du secteur bruxellois de la vie nocturne (Fédération Brussels By Night, 24hBrussels et Fédération Horeca Bruxelles), Bruxelles recense une vingtaine de boîtes de nuit, dont des noms connus comme le Fuse, le Mirano, le Spirito, La Cabane, Madame Moustache, le C12 et le Bloody Louis, …
"En tant que porte-parole et coordinatrice du Conseil de la Nuit, je salue naturellement cette initiative comme point de départ d'une approche progressive d'un phénomène particulièrement complexe. La reconnaissance du clubbing nous permettra d'archiver et de documenter sa vocation sociale et culturelle, d'élargir nos connaissances à son sujet et d'intégrer ainsi le clubbing dans le paysage nocturne urbain de la manière la plus durable.," Alya Dirix, porte-parole et coordinatrice du conseil Bruxellois de la Nuit.
Avec cette reconnaissance, la culture du clubbing rejoint une liste impressionnante de coutumes, de traditions et de pratiques sociales du patrimoine culturel immatériel bruxellois, dont la culture des fritkots, le tapis de fleurs, l'Ommegang, la culture de la bière, la culture du carillon, la fauconnerie et le Meyboom (planté depuis 1308). Ces quatre dernières ont même été reconnues par l'UNESCO en tant que patrimoine mondial culturel immatériel.
À l'initiative de l'ancien Secrétaire d'État Pascal Smet, le chicon et le spéculoos sont également devenus récemment des éléments du patrimoine culturel (culinaire) bruxellois reconnus.
Le clubbing bruxellois vient désormais se rajouter à cette liste d’éléments culturels inscrits à l’inventaire.
Cette reconnaissance du clubbing bruxellois en tant qu'élément d'importance culturelle et sociale pourrait ainsi à l'avenir constituer un argument important en faveur d'une meilleure protection des acteurs de la vie nocturne bruxelloise, et ce dans le respect de l’intérêt général.
Alessio Papagni