« Onument », un monument dédié à la mémoire des victimes de la pandémie Covid-19 dans la capitale

Ans Persoons, Secrétaire d’Etat bruxelloise à l’Urbanisme et au Patrimoine annonce l’octroi du permis d’urbanisme par le Gouvernement bruxellois pour la réalisation d’un mémorial commémorant les victimes de la pandémie Covid-19 au nord de Bruxelles, au sein du Parc d'Osseghem. Esquissé par le bureau Bas Smets, ce nouveau lieu de recueillement au cœur de la nature bruxelloise fait partie d’un projet d’ensemble de plusieurs sites mémoriaux érigés à travers le pays. Après les villes de Gand et de Courtrai, Bruxelles disposera à son tour d’un monument symbolique dans l’espace public qui permettra d’honorer les victimes de cette pandémie ayant marqué au plus profond notre société.

« Avec la réalisation de l’œuvre Onument esquissé par le bureau Bas Smets, Bruxelles disposera prochainement d’un lieu de mémoire et de recueillement digne pour honorer et se souvenir de toutes les victimes de la pandémie Covid19. En parfaite symbiose, l’art et la nature s’entremêlent ici avec force et sérénité et donnent naissance à un espace de mémoire unique qui nous invite à la contemplation, au réconfort et au recueillement. Voué à devenir un lieu de repos dans la ville, ce monument logé en plein cœur du Parc d’Osseghem sera un lieu propice au calme, à la mémoire des victimes de la pandémie, mais aussi de tous les êtres qui nous sont cher.e.s et qui nous ont quittés trop tôt. S’il existe déjà un mémorial au sud de Bruxelles à la mémoire des victimes des attentats de Bruxelles, ce projet offre cette fois au nord de notre capitale un nouveau lieu contemplatif et de quiétude. » déclare Ans Persoons, Secrétaire d’Etat bruxelloise à l’Urbanisme et au Patrimoine.

"Depuis toujours, l’homme a placé des signes dans la nature pour se commémorer des évènements. En mémoire des victimes de l’épidémie du Covid, plusieurs mémoriaux seront érigés à travers le pays. Ensemble, ils forment une série de lieux de réconfort, un réseau connecté d’endroits tranquilles propices à la réflexion et au calme, mais aussi à la découverte et à la rencontre." déclare Bas Smets, architecte et concepteur du projet.

"La pandémie de Covid-19 a eu un impact violent et durable sur notre société. Outre l'impact sur notre santé physique et notre santé mentale, nous connaissons toutes et tous, de près ou de loin, quelqu'un qui nous a malheureusement quitté. Ce monument permettra d'offrir un lieu de recueillement, de mémoire et de réflexion sur les conséquences de ces années extrêmement difficiles. Le Parc d'Osseghem et la Ville de Bruxelles offriront ainsi un havre de paix, au cœur de la nature, à celles et ceux qui cherchent la paix ou qui l'ont trouvée."déclare Zoubida Jellab, Echevine des Espaces verts à la Ville de Bruxelles.

Un mémorial dans le nord de Bruxelles

Depuis toujours, l’Homme a ériger des monuments ou symboles dans la nature pour commémorer, célébrer et se souvenir de l’Histoire. Marquer l’espace public de symboles est en effet un processus essentiel dans la construction et la transmission aux générations futures de notre histoire collective. La pandémie du Covid19 qui a touché la Belgique et l’ensemble de la planète ne peut échapper à ce devoir de mémoire et de souvenir des victimes. Pour rappel, au niveau mondial, plus de 767 518 723 cas confirmés de COVID-19, dont 6 947 192 décès ont été signalés à ce jour à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Nous ne pouvons oublier tant de victimes à travers le monde, et en particulier en Belgique et à Bruxelles.

En mémoire des victimes de la pandémie Covid19, un projet d’édification de plusieurs mémoriaux à travers le pays a été pensé en collaboration avec le bureau Bas Smets. Installés ou en cours d’installation dans les villes de Courtrai, Louvain, Gand, Lommel et Aarschot, ces espaces de mémoire forment un ensemble et un réseau connecté d’endroits propices au recueillement, la réflexion, la découverte et la rencontre.

Le point de départ de chaque projet est la sélection minutieuse d’un endroit particulier du paysage où sera placé le monument. Chaque monument est différent, mais toujours basé sur le même principe. Un cercle parfait, composé d’éléments courbes de mêmes dimensions, est interrompu par une force naturelle comme par exemple un cours d’eau, un ou plusieurs arbres, une différence de hauteur, etc. L’idée consiste à, comme le virus a perturbé nos vies, esquisser un cercle brisé par une force naturelle. La composition démontre ainsi comment la nature interfère avec nos vies, ici symbolisées par les bancs.

Pour l’œuvre Onument, la Ville de Bruxelles et le bureau Bas Smet ont fait le choix du parc d’Osseghem, après une prospection minutieuse sur le terrain en présence des administrations bruxelloises compétentes (Urban, CRMS, …). Étant donné que l’« Onument » est un lieu de réconfort, de réflexion et de calme, mais aussi un lieu propice à la découverte et à la rencontre en plein air, ce mémorial correspond et s’inscrit parfaitement dans la fonction sociale du parc.

Concrètement, le permis porte sur l’installation d’un mémorial aux victimes de la pandémie COVID 19 ainsi que sur l’aménagement d’un sentier d’accès à cette installation à partir de l’avenue de la Passerelle. Plus précisément, le mémorial Onument consiste en l’installation de treize bancs équidistants, disposés en cercle, séparés par la forêt elle-même qui, avec son feuillage, entoure chacun des bancs. Ceux-ci convient les visiteurs à s’asseoir et à contempler la végétation luxuriante du sous-bois. Il est prévu que les bancs soient fabriqués hors site, puis, installés sur place. Le but étant de minimiser l’impact du chantier sur site. De plus, l’emplacement choisi permet un accès facile depuis le chemin piétonnier, sans qu’il soit nécessaire de réaliser un pavage, la surface du chemin peut être couverte de copeaux de bois pour en faciliter l’accès.

Le mémorial projeté s’intègre ainsi de manière discrète et harmonieuse à cette partie boisée du site classé, par son implantation et sa faible hauteur. Le cercle s’intègrera par ailleurs discrètement au contexte boisé existant, sans devoir abattre aucun des arbres présents. La localisation identifiée pour l’érection du monument, presque parfaitement horizontal, permet enfin d’installer l’œuvre sans devoir apporter la moindre modification de relief au terrain.