Partout où nous le pourrons, nous planterons des arbres

Le projet pilote de la Ville de Bruxelles qui cartographie les sous-sols

La Ville de Bruxelles passe à la vitesse supérieure pour rendre la ville plus verte et durable. Un bureau d'étude cartographiera le sous-sol bruxellois et indiquera tous les endroits où l'on peut planter des arbres et où ceux-ci peuvent se développer. Le projet pilote débutera d'abord dans deux quartiers. Si ce projet est un succès, il sera alors étendu à l'ensemble du territoire de la Ville de Bruxelles.

« Il faut passer à la vitesse supérieure : du vert en suffisance dans chaque quartier »

Les arbres apportent de l’oxygène, de l’air frais et de l’ombre. Il est donc nécessaire que chaque quartier soit assez vert, plus encore maintenant avec le réchauffement climatique. Les arbres sont aussi bénéfiques pour le bien-être physique et psychique, et s’intègrent parfaitement dans le paysage urbain.

Ans Persoons,
Echevine de l'Urbanisme
:

La crise du corona met bien en évidence l’importance de la proximité. Tou.te.s nos habitant.e.s doivent pouvoir disposer à quelques minutes de chez eux.elles de bancs, de plaines de jeux et d’espace de détente. Bruxelles a vraiment besoin de plus d’arbres, pas seulement dans les parcs et les jardins, mais aussi dans chaque rue, sur chaque place. Près de tous les Bruxellois.es. Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure.

Où sont les arbres ?

Planter des arbres à Bruxelles n’est pas une mince affaire. À première vue, il y a beaucoup d’endroits potentiels. Mais en pratique, des obstacles se dressent vite. Pour qu’un arbre puisse croître, il faut beaucoup d’espace sous terre pour ses racines. Et de l’espace, souvent, il en manque.

Le sous-sol bruxellois est constitué d’un vaste réseau enchevêtré de lignes de services en tout genre : des conduits de gaz, d’eau et d’électricité, de lignes de télécom : il y en a partout. À certains endroits, il y a aussi les lignes de métro (De Brouckère – Bourse), tunnels ferroviaires (Bd Clovis), stations de haute tension (Place de la Monnaie) etc.

Cette situation mène souvent à l’incompréhension des habitant.e.s qui demandent plus de verdure, bien que cela ne soit pas réalisable en pratique.  Notre sous-sol bruxellois n’est pas quadrillé logiquement mais résulte plutôt de la superposition de plusieurs strates organiques. Nous devons donc chercher des endroits où les racines des arbres peuvent se développer en toute liberté.

Planter des arbres en pot n’est pas une solution. Les arbres ne vont pas croître dès lors que les racines ne peuvent pas s’étendre. De plus, on constate que les bacs à plantes servent souvent à accueillir les déchets.

Une nouvelle méthode

Lors de la conception de l’espace public, on dessine un plan tenant compte de plusieurs paramètres : la mobilité, l’aspect esthétique, les espaces de détente, etc. Ensuite alors, on ajoute des arbres, mais souvent, on se rend compte que les espaces ne sont pas adaptés pour en planter.

Dès lors, nous voulons inverser cette logique. Nous partirons du sous-sol. Nous regardons là où il y a assez d’espace pour que les racines des arbres peuvent se développer. Puis nous dessinons en conséquence un plan qui intègre les arbres. La règle est : partout où cela a du sens, nous plantons un arbre.

Projet pilote

La Ville de Bruxelles veut tester cette méthode dans deux quartiers : le Quartier Européen et le Bas de Laeken. Ce sont deux quartiers complètement différents qui ont un grand besoin de verdure.

  • Bas de Laeken : quartier très dense, peu d’espace public de qualité et des intérieurs d’îlots très denses également.
  • Quartier Européen ou Quartier Léopold : quartier monofonctionnel avec des zones strictement administratives. Certes, des places vertes et des parcs ponctuent ces zones mais il y a très peu d’arbres dans les rues. Or, les arbres rendent les quartiers plus agréables à vivre et nous voulons rétablir l’habitat dans le Quartier Européen (actuellement, il y a une trop grande offre de bureaux).

En début d’année, un bureau d’étude a été désigné (Evora) pour cartographier de manière détaillée les sous-sols dans ces deux quartiers.

  • Cela va de la demande de tous les plans possibles auprès des différents services publics et des archives, à l’identification de tout éventuel obstacle. Le bureau creusera des tranchées à certains endroit afin d’avoir une vue d’ensemble la plus complète possible. Toutes les informations seront ensuite synthétisées sur une carte indiquant tous les endroits où un arbre peut être planté et bien pousser dans la prochaine décennie.
  • Pour rapidement passer à l’action, le bureau d’étude travaillera également sur un projet d’aménagement végétal par quartier, accompagné d’une vision urbanistique et de propositions concrètes de plantations (espèces végétales et matériaux utilisés).
  • En concertation avec les habitants, nous sélectionnerons toute de suite les zones prioritaires pour lesquelles le bureau d’étude réalisera un pré-projet et un dossier de permis d’urbanisme.
  • Les plans constitueront certainement un outil efficace pour permettre à ma collègue Zoubida Jellab de mettre en pratique le Plan Canopée, visant à développer le patrimoine arboré de la Ville de Bruxelles. Le services des Espaces verts peut alors démarrer immédiatement.

Ans Persoons conclut :

Si les résultats de ce projet pilote est positif, la Ville de Bruxelles étendra ce projet à tous les quartiers de son territoire.

Budget

Laeken : 146.000€ (TVAC)
Quartier Européen : 135.000€ (TVAC)

À propos de Ans Persoons

Secrétaire d'Etat à la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'incendie et l'aide médicale urgente

Membre du Collège de la VGC Culture, Jeunesse, Sport, Vivre ensemble dans la diversité

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